La transe c'est ce qui rend la vie plus interessante que la transe.
Si la seconde heure peut dérouter par son côté sensoriel sans signification apparente, la première heure met tout simplement en scène un retour au primitivisme hors de la civilisation dont le combat est la lutte pour le bonheur.
Histoire simple pourtant peu comprise qui prône une utopie paîenne au XXIème siècle.A partir de là il n'y a plus rien à expliquer, tout fonctionne dans la lignée de films comme La vallée ou La plage.
Asia Argento en mode mystico chamanique m'a bien surprise par le tournant de ce rôle où son accent italien donne la parfaite touche de l'étrange, elle sera définitevement l'actrice d'un certain cinéma, discret et connu à la foi.Désincarnée et omnisciente.
Les autres acteurs m'ont paru tout aussi justes, dommage qu'ils soient parfois si mals filmés.
Bobo, intellectuel et fumeux pourraient être la limite de ce film qui n'a pas de réflexion sur lui même ou sur le cinéma, c'est un film qui projette des états de conscience sans que le doute ne perturbe Bonello, or erreur de guerre que celle de se croire en terrain conquis, peu de gens seraient capables de se retrouver dans cet amas de références d'un temps polythéiste.J'ai cru entrevoir des références au taoîsme dans le non-agir, puis à la transe chamanique aux masques animaliers en passant par la notion de dieu unique (argento) mais qui se démultiplie dans chacun, en gros beaucoup de confusions quand même.
Le plan final montre t'il tout le contraire de ce que prétend le film?A savoir pas besoin de s'extraire de la société pour être heureux ? Ou bien comme certaines critiques qui voient juste une histoire banale de secte; un lavage de cerveau efficace comme peut l'être l'expérience de la guerre?
Des questions qui demeurent sans réponses.
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