Une dame blanche qui courait dans l'herbe.
Une flopée de bons sentiments mais la mayonnaise a beaucoup de mal à prendre, ce petit road-trip horrifique surfant entre le comique et l'épouvante. Si certains dialogues sont efficaces et quelques moments de frousse bien amenés, la teneur du film s'étiole au fil du temps pour nous laisser choir dans un twist étonnant mais ponctuant une suite de morts redondantes et sans grand intérêt, en tout cas pour l'amoureux du genre que je suis.
Malgré une prestation convaincante de Ray Wise, Dead End ne séduit ni par son côté kitsch, ni par ses personnages, véritables clichés ambulants. Le petit budget et l'envie du réalisateur d'en faire quelque chose de potable le poussent à oser certaines scènes, trop bordéliques et presque grand-guignolesques. Il y a néanmoins un travail sur la bande-son assez original, certaines musiques brisant brillamment l'idée préconçue qu'un film d'horreur devrait s'en tenir à des mélodies qui fichent la peur de notre vie.
Quelques bonnes idées qui auraient pu placer ce film modeste dans la même lignée que In Fear si il ne s'était pas risqué dans un pari casse-gueule, celui de donner à Dead End plus de prétention dont il n'avait besoin. Ca marche en partie grâce à des punchlines et un cynisme presque jouissif par moments mais la cadence retombe souvent comme un soufflé. La dame blanche est, quant à elle, complètement ratée. Le maquillage frise le pathétique et dévie le frisson sur d'autres détails du film. Dommage.
Malheureusement, l'ensemble est trop maladroit pour être satisfaisant.