Horreurs et poésies

Il y a des films comme Dead Man qui deviennent des œuvres incontournables.
Comment peut-on passer à côté d'un film aussi puissance que Dead Man ?

Il faudrait être fou pour régnier une œuvre aussi sombre que lumineuse. Jarmusch livre un film sobre et poétique, la fresque intime d'un homme qui ne comprend absolument pas le monde dans lequel il vit.
Cet antihéros à la masse touchant et naïf vit à une époque ou sa fragilité n'a pas sa place. Le film est un rite initiatique ou les maux modernes se retrouvent transcendés à une époque où la trivialité est reine. C'est un film dur et cru sur la vie et la mort et sur la condition humaine. C'est le pendant filmique de "Walking on The Wild side" de Lour Reed, c'est l'histoire de tous les exclus, de tous les mecs et les nanas qui se sentent et se sentira toujours en marge même en faisant tout pour s'intégrer.

La musique de Neil Young est une merveille qui est indissoluble de l'imagerie du film, elle renforce cette sensation de malaise et d'incompréhension, elle semble nous parler et nous guidé au travers des pensées de notre héros qui se questionne sans cesse sans jamais trouver la moindre réponse. Elle entre en résonne en nous bien après la fin du film comme résonne en nous l'universalité de cette aventure minimaliste.

En vérité Dead Man est un western road movie, une perle du cinéma indépendant américain et un hommage profond à la sagesse et à la richesse de la culture amérindienne !

Utile de le dire mais : A voir absolument !