Noboru IGUCHI n’avait pas vraiment chômé en 2011, en réalisant pas moins de trois films à la suite. Et pour notre plus grand plaisir, il réitère la performance en 2012, ce Dead Sushi étant son troisième film de l’année.
Avec Dead Sushi, Noboru IGUCHI propose toute la quintessence du style qu’il a forgé au fil des années. On retrouve dans ce film un équilibre parfait entre humour, gore, effets spéciaux fauchés et érotisme, habilement distillés tout au long du métrage d’une main de maître.
Une fois de plus, IGUCHI ne recule devant rien et s’attaque cette fois à l’ambassadeur de la gastronomie japonaise à l’étranger : le sushi, célébrant sa confection en le rapprochant de la pratique et de la discipline des arts martiaux. La jeune Rina TAKEDA, ceinture noire de karaté et habituée des rôles d’actions, offrant ainsi au personnage de Keiko ce qu’il faut d’insouciance et de dynamisme et permettant de jouir une fois de plus de scènes d’actions complètement folles et superbement chorégraphiées.
On retrouve également au casting nombre d’habitués des productions Sushi Typhoon, à commencer par un Kentarō SHIMAZU une fois de plus en roue libre totale, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On retrouve également Takamasa SUGA, déjà vu dans Death Trance de Yūji SHIMOMURA. Mais surtout, Dead Sushi est important en ce qu’il offre à l’égérie d’IGUCHI, Asami, son premier vrai rôle, à la hauteur de son talent. Et elle n’hésitera pas à nous gratifier de moments absolument fous, dont une scène à base d’œuf qui restera dans les livres d’Histoire.
Plus en retenue que d’autres réalisations d’IGUCHI, Dead Sushi se démarque surtout par l’inventivité débordante dont il fait preuve pour animer ces sushis tueurs et pour nous offrir des scènes toujours plus délirantes au fur et à mesure du métrage, nous faisant ainsi l’honneur de la présence d’un sushi lance-flammes ou d’un nunchaku de sushis. De même, Noboru IGUCHI rend justice au sushi à l’œuf en en faisant un sidekick attendrissant qui aidera notre héroïne dans les moments durs.
Si le début du film fait honneur aux bons vieux trucages de plateau, le film évolue petit à petit vers une débauche d’effets numériques, Yoshihiro NISHIMURA – une fois de plus de la partie – et ses collègues ne se refusant aucune folie. Le générique nous propose d’ailleurs un court making-of nous dévoilant les dessous de l’animation des sushis tueurs, à la main et à même le plateau.
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