Red fist
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le 17 févr. 2016
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On a coutume de se dire à la sortie du cinéma :
-" Quand je vois ce qu'il aurait pu être je me dis ... Hum dommage !".
Ici il faudrait dire :
-"Quand je vois ce qu'il aurait pu être je me dis ... Oh fan de con, on a eu de la chance"
Déjà le second degré, pour moi on l'utilise bien souvent comme un cache misère, de la poudre de perlimpinpin pour scénaristes en manque d'idée. La phrase :"Oui mais tu comprends c'est du second degré, c'est NORMAL que ça soit nul, c'est fait exprès d'être nul" a le don de me rendre complètement fada. Second degré mon cul, paresse intellectuel oui !
Ici le second degré est vraiment utilisé à bon escient, dès le générique le décor est planté et jamais on ne déviera de cette ligne de conduite. Dès ce moment là, le cahier des charges est remplie, Deadpool est un héros absurde, amoral et vulgaire.Tellement prolixe qu'à coté de la définition de logorrhée dans le dictionnaire, on pourrait mettre la tronche de Deadpool.
Idem pour les références à la pop culture très difficile à manier, trop présente et vous avez l'impression de vous retrouver devant un épisode de Big Bang Theory, tellement calibré, marqueté pour plaire que vous cessez d'exister en tant qu'être pour devenir une "target market". Les références ne sont pas juste là pour être une fin en soit mais bien comme support à une blague : Deadpool entame de se couper la main pour se libérer de menottes, il regarde la caméra dit :" Vous vous rappelez de 127 heures ?". Pas de quoi se taper les cuisses, mais ça m'a rappelé des cases de comics ou il fait des références nulles à Naruto ou Star wars.
D'ailleurs, dans les films de super héros, l’écueil majeur est de vouloir à tout prix faire plaisir au fan en glissant une allusion aux comics d'origines introduite souvent au forceps : Howard the duck et Le Collectionneur dans les Gardiens de la galaxie ou encore Deadpool dans Wolverine Origins. Le paradoxe est qu'on a l'impression que ce genre de clin d’œil sert à asseoir la légitimité du métrage en tant qu'adaptation de comics alors qu'au final au contraire tout le monde s'en fout, surtout les fans. Ici, même le néophyte s'éclate la paillasse, j'en veux pour preuve que j'ai amené Mamselle et elle a kiffé, alors qu'elle a jamais lu le début d'une case de comics.
La seule chose qu'on peut à la limite regretter est la création du personnage de la copine de Deadpool qui à mon sens est juste là pour l'humaniser et qu'on comprenne bien nous spectateurs que le personnage est un gentil, il découpe des gens en morceaux mais c'est des méchants alors il a le droit.
En tous cas je vous le recommande chaudement que vous connaissiez ou pas le personnage. Pour un double effet kiss-cool, gardez en tête que le budget est de 50 millions de dollars. C'est presque 300 millions de moins que le dernier Pirates des Caraibes, 5 fois moins qu' Avengers l'ère d'Ultron. 50 millions de dollars c'est le salaire qu'a touché Robert Downey jr. pour le premier Avengers, une bagatelle.
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le 11 févr. 2016
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