A journey to Cocoland
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le 21 déc. 2015
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En lançant le film, je m'attendais à un film DTV honnète, rejeté par les cinémas de part sa marginalité qui aura le mérite d'etre différent du marasme des films français qui sortent depuis une dizaine d'année, et qui pour la plupart, avouons le nous, me donnent des envies de vomir et de me dresser, fier, tel un kassovitz pour crier : "Rendez le cinéma au cinéaste !".
Le début fus compliqué, entre le montage, qui m'a beaucoup fait pensé à celui de "Hyper Tension" de Neveldine et Taylor, l'acteur, dont la voix m'a pris un bon quart d'heure à l'apprivoisement, et les dialogues, qui me semblaient tous droits sortis d'un Audiard de fond de tiroir, je n'étais pas si emballé que ça par le film. A ça se rajoute le fait, que sortant de ma ville de Rennes, j'avais du mal à comprendre cet Argot parisien, qui me semble un peu exagéré par moment, il faut le dire.
Le film est rapide, il va à 100 à l'heure, au point meme qu'il rush son intrigue en 1h10, ce qui n'enlève pas le plaisir au visionnage. Car oui, après ce fameux quart d'heure d'adaptations, j'ai été séduit par se film, qui réussi à aller plus loin que la plupart des films français actuelles.
La réalisation, semble un peu amateur aux premiers abords, mais elle donne une vrai pate au film, une identité visuel qui lui est propre, et qui lui permet de se distinguer deja, de la concurrence, car selon mon humble avis, malgré l'excellent "Grave" les superbes noé qui sortent de temps en temps et quelques autres exeptions comme les olivier Marshall, ce n'est pas dans les films avec Kev Adams ou Christian Clavier qu'on trouvera une réalisation novatrice, ou au moins intéressante.
Avec ce film, je vois un projet intéressant, loin de la démesure américaine d'un Rise And Fall à la Scorsese, on vois un dealer en fin de parcours accepter un contrat qui le met vite dans la merde, ses fournisseurs lui posant un ultimatum pour qu'il leur rembourse 70 000€ en quelques heures, une course à la montre nerveuse commence donc à ce moment.
Quelques personnages restent moins bien exploités comme sa femme, qui je dois l'avouer, m'a laissé de marbre, le personnage n'étant pas assez développé à mon gout, où meme sa fille, qui a une fonction de tire larme selon moi, bien qu'apportant tout de meme une dimension humaine a notre protagoniste, ce qui vient nuancer mon propos.
Notre protagoniste me fait aussi beaucoup penser à celui de la BD "Le Tueur" de matz.
C'est peut-etre ce que donnerai les films d'Europacorp si ils étaient réalisés par des auteurs, des produits intéressants, et pas des actionneurs bas-de gamme à peine bon à combler les cases horaires de NRJ12.
Et c'est ce genre de films que je veux voir en France, des Dealers haletant, des Noé choquant, des Grave qui me font me remettre en question, notre pays est un pays de cinéma, Melville, Truffaut, Renoir, Carne, Duvivier, Verneuil. Ces noms sont connus dans le monde, ils ont réalisés des chef-d'oeuvres, et pourquoi ? Pour qu'au final un public scatophile vienne se complaire à regarder des produits bas du front ? Pour qu'on me demande de bouffer du pop corn devant des produits abrutissants et vide de sens ?
C'est ce genre de films que je veux voir produit en France, et j'en ai d'autant plus apprécié celui ci.
Si vous avez vous aussi envie de voir des films Français qui rivalisent avec ceux des autres pays, des beau films, des bons films. Je vous encourage vivement à regarder Dealer, qui est une vrai bouffé d'air frais dans ce cinéma français qui suffoque.
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Créée
le 31 mars 2018
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