Encore une histoire vraie adaptée au cinéma! Ici on ne mettra pourtant pas l’encart « adapté » en début de film mais plutôt « inspiré », pour bien nous faire comprendre qu’on est loin de l’exacte vérité et que la fiction se détache ici de la réalité à des fins artistiques. Mais aussi pour ne pas froisser les véritables personnes dont on parle dans « Death Business » ou leurs proches probablement en se dédouanant de toute entorse à la réalité. Soit. Et ici on nous parle une nouvelle fois de la sempiternelle histoire de David contre Goliath, en l’occurrence le combat judiciaire d’une petite entreprise de pompes funèbres du Sud des Etats-Unis contre un immense groupe canadien du même genre. Rien de bien nouveau en somme dans ce film classique et dont la trajectoire prévisible ne déviera jamais. On pourra même avancer que, de prime abord, l’histoire n’est pas particulièrement attractive et tout son sel viendra de la personnalité de l’avocat choisi pour défendre le propriétaire de la petite société. Derrière ce postulat, le long-métrage évoquera aussi les questions raciales et leur prépondérance dans ce procès de manière plus ou moins adroite.
Dès le début, on sent que ce n’est pas au niveau formel que l’on va être rassasié et satisfait. La mise en scène de Maggie Betts est paresseuse, sans aucune velléité de rendre son film agréable à l’œil. On se croirait revenu à l’époque où se déroule le film, en l’occurrence les années 90. « Death Business » ressemblerait presque à un vieux téléfilm du dimanche après-midi d’antan tellement le long-métrage développe une apparence poussiéreuse et datée. De plus, on ne peut pas dire que la cinéaste soit une bonne directrice de comédiens. S’ils ne sont pas non plus mauvais, Jamie Foxx est en roue libre et en fait par moments un peu trop alors que Tommy Lee Jones semble complètement éteint et absent. Seule, Jurnee Smolett en avocate revêche mais bonne perdante et Bill Camp semblent tenter de nous offrir des prestations concernées.
Cependant, malgré ses défauts rédhibitoires, « Death Business » se regarde sans déplaisir. Avec un certain plaisir parfois même. Le film dure plus de deux heures mais on ne les voit pas vraiment passer. On connaît l’issue mais chaque palier qui permet d’y arriver réserve son lot de surprises. Les prestations au tribunal nous apparaissent un peu théâtrales et peu crédibles mais c’est ce qui permet également de les rendre intéressantes et agréables pour le spectateur. Et si la charge contre les grands qui mangent les petits sans scrupule est connue et facile, elle fait ici son petit effet. En somme, pas un film à aller voir en salles mais un divertissement relativement honnête et sympathique pour une plateforme de streaming.
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