Deux ans après le bon petit succès de Death Race, remake burné et plutôt bien foutu de la nanardesque Course à la mort de l'an 2000, revoici les mésaventures du coureur Frankenstein dans une préquelle narrant la création de la fameuse course. Les stars du premier opus ne revenant pas (excepté pour Robin Shou et Fred Koehler), la production doit se résigner à prendre des acteurs moins bankable et par conséquent transformer le film en un bon vieux direct-to-DVD à moitié cheap.
Paul W.S. Anderson se charge de la production ainsi que de la trame principale tandis que le réalisateur allemand Roel Reiné (coltiné aux suites ringardes du type The Marine 2 et plus tard Le Roi Scorpion 3) essaie tant bien que mal à proposer une mise en scène stylée malgré le faible budget. Pari bien évidemment manqué, principalement à cause d'une pauvre interprétation qui plus est mal dirigée : d'un côté le constamment oublié Luke Goss, certes charismatique mais très mauvais acteur, de l'autre quelques stars comme Sean Bean, Ving Rhames et Danny Trejo, ici pour encaisser un petit cachet.
Ensuite, la réalisation sommaire pêche sur de nombreux points, des scènes de castagnes molles du genou aux dialogues décérébrés en passant par des ralentis incessants et un montage raté, métamorphosant peu à peu le tout en un vulgaire nanar moderne. Quant au scénario, il s'avère un temps soit peu intéressant : commençant longuement par des bastons carcérales organisées, nous ne découvrons leurs évolutions en courses mortelles que tardivement. Ainsi, la fin du film propose heureusement deux bonnes petites courses assez sympathiques bien que quasi-identiques au précédent opus.
Grosse déception en revanche pour la transformation de Luke en Frankenstein, point culminant attendu pour cette préquelle, ici aussi intéressante que bâclée, les liens avec le premier film étant cousus de fil blanc (la naissance de Frankenstein, l'arrivée de Hennessey...). Dommage donc. Au final, Death Race 2 est une préquelle regardable mais un peu trop ambitieuse, qui, à cause de son faible budget, n'arrive pas à proposer ce que l'on était en droit d'attendre.