Tout est à peu près raté dans cet étrange film tardif d’Hideo Gosha, que ce soit d’un point de vue narratif, une histoire abracadabrante, dans son style visuel à l’esthétisme eighties du plus mauvais goût, ou dans son jeu d’interprètes qui en font des caisses dans un certain cabotinage bas de gamme.
Cet étrange film de sabres avec femme tatouée vengeresse, ninjas et samouraïs braillards, que l’on a du mal à catégoriser, sombre souvent dans le surfait, voir le ridicule atteint lors de scènes de joutes orchestrées dans un style San Ku-Kai c’est la bataille qui tranche radicalement avec le style maîtrisé et raffiné du réalisateur de Trois Samouraïs Hors-La-Loi.
Franchement oubliable, on considérera ce Death Shadows, comme un accident de parcours de la part d’un réalisateur de talent sans doute dépassé par une certaine modernité esthétique techno-flashy années 80 qui n’a pas survécu aux dommages du temps. A l’image des ratages tardifs de maîtres du genre comme Kinji Fukasaku avec son horrible La Légende des 8 Samouraïs, Hideo Gosha rate le coche sur toute la ligne sans jamais trouvé sa voie, ne parvenant même pas faire dans le second degré.