Deathgasm se tape un bon petit buzz positif dans les festivals de genre, et propose une formule clichée qui cherche à se rendre sympathique essentiellement avec un côté référentiel au métal. Mais un métal d'adolescents qui se projettent à peine dans le futur (d'ailleurs, les collégiens ressemblent davantage à des étudiants, mais bon, cela fait aussi partie du charme). Le film se scinde en deux partie d'à peu près égale durée : l'exposition et le développement bis. Curieusement, c'est la première que j'ai préférée, la seule d'ailleurs que j'ai trouvé suffisamment gentille pour servir de bannière au genre métal. Les ados "branchés" sont tous adeptes du cuir et de boobs, et collectionnent les pochettes et posters en surenchère de bis dégoulinant. Ils sont gentiment fréquentés par des nerds, et bizutés par des sportifs aux parents cathos tradis. On est dans des clichés si violents qu'on peut se prendre à rire devant cette énième choc des cultures à la morale galvaudée. Car dans la caricature, il y a l'esprit métal avec ce petit anarchisme des familles (faire du napalm pour écrire "hail satan !" dans le terrain de foot) et cette virilité bien accentuée qui donne un semblant e contenance et de volonté.
Commence alors la seconde moitié qui rivalise directement avec le remake d'evil dead (à un point qu'on pourrait s'amuser à faire un contest). Elle s'assume avec une beauferie si lourde qu'elle m'a fait ravalé mon enthousiasme. On plonge alors dans les tréfonds de la comédie horrifique des geeks, avec des ralentis baveux à la Zombieland, des combats à coups de gode et de boules de geisha, un démon en latex très moche que le délire référentiel est sensé nous faire avaler... Bref, la dernière partie a beau enchaîner les démembrements et autres joyeusetés bouillonnantes, sa chute dans les outrances de la médiocrité n'aide pas à relever le niveau ou à finir en panache malgré ce solo gentillet de notre héros gentiment cool. On en retient finalement le bon esprit, qui a défaut d'offrir du neuf va à l'essentiel.