Le film, qui raconte l’amitié de quatre adolescents, fumeurs de cannabis et jouant du rock, originaires de Rancagua (à 87 km au sud de Santiago du Chili) dont l’un est gravement malade (alité pendant 2 ans), est digne d’un film amateur en Super 8 mm (Diego Soto est pourtant diplômé de l’école chilienne de cinéma) avec un scénario minimaliste, des images gratuites qui se veulent poétiques (ciel, arbres, fils électriques, coucher de soleil, etc.), abusant des travellings latéraux, sans plans de coupe et avec des dialogues lénifiants. Il est étonnant que l’un des amis soit enthousiasmé par le livre « Muertes y maravillas » (d’où le titre) du poète chilien Jorge Teillier (1935-1996), créateur et fondateur de la poésie lárique (en rapport avec les dieux Lares ?) alors que Pablo Neruda (1904-1973), beaucoup plus connu (prix Nobel de littérature en 1971), aurait pu être choisi.