Factice Instinct
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Un inspecteur de la police locale se retrouve à enquêter sur la mort d’un homme, dont la femme semble être la seule suspecte. Après l’avoir innocenter par amour, leur chemin se retrouve à l’occasion d’un nouveau meurtre, celui du nouveau mari de cette dernière…
La caméra va où elle lui chante. Les frontières entre le monde des vivants et celui des morts n’existe plus, on se retrouve à la place des yeux du cadavre dont une fourmis parcourt l’œil.
L’usage du son est aussi intéressante, Hae-jun se projette mentalement au plus près de sa suspecte: la voix de Seo-rae n’est émise qu’à travers son téléphone. De plus, l’usage des audios est centrale, c’est la voix qui unit et permet de se raccrocher à la vie mais c’est aussi celle qui condamne…
Bien que morbide, ce film est d’une pudeur sans nom. Par des ellipses visuelles, la violence s’exprime avec encore plus de force. Du suicide d’un fugitif ou encore celui de Seo-rae, le pur acte de violence n’est pas montré au spectateur, ou aux personnages... Ainsi il n’y a que nous, spectateur, qui savons à la fin qu’Hae-jun, complètement désemparé, piétine sans le savoir le corps de celle qu’il aime.
Car enfin, ce film est une histoire d’amour entre un homme « brisé » par une femme torturée par la vie, qui ne vivra (ou ne tuera )que pour lui. Un amour impossible et pourtant bien réel qui unie deux êtres qui préfère la mer à la montagne, mauvais, selon confucius. Et c’est la mer qui s’avéra la seule capable d’enfouir au plus profond cet amour.
Créée
le 10 juil. 2022
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