En trompe-l’œil, dans les zones d’ombres de sa mise en scène, le thriller vénéneux devient une spirale funèbre. Vertiges d’un amour fatal. Une référence à Vertigo, bien entendu dans un récit très hitchcockien que l’on aurait pu aussi titrer « une femme disparait » …une femme qui s’échappe, réapparait, fuit encore…dans la complexité de la passion obsédante d’un homme qui l’observe, et la piste. Une femme qui colonise peu à peu son esprit jour et nuit …et au final, sous l’apparence d’un vrai thriller à « tiroirs », vénéneux et un peu tortueux, Park Chan-wook met en scène le récit d’une passion amoureuse réciproque, douloureuse et pleine de malentendus qui ne peut s’avouer. Au centre du mélodrame, le destin qui impose la figure de la femme fatale. Vertigo et Decision to leave ont en commun une énigme policière, une histoire d’amour mélancolique entre un policier obsessionnel et une femme fatale aux multiples facettes.Des éléments communs autour de la filature, la place du regard, et les faux-semblants. J’ai voulu y voir (malgré la manipulation probable au début) , un amour réciproque quoique impossible.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes films vus au cinéma en 2022, Les meilleurs films de 2022 et Les meilleurs films coréens
Créée
le 21 juil. 2024
Critique lue 25 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Decision to Leave
Jamais. Non, jamais je ne suis parvenu à rentrer dedans. On aura beau mobiliser tous les arguments formalistes qui soient – arguments que ce Decision to Leave peut fournir à foison et ça je l’entends...
le 3 juil. 2022
112 j'aime
16
Park Chan-wook est un cinéaste dont j'avais tendance à me méfier. J'avoue qu'Old Boy (sans le détester parce qu'il est malgré tout un thriller aussi captivant que cruel avec des moments qui déchirent...
Par
le 30 juin 2022
68 j'aime
19
Même si Park Chan-wook revient (un peu) aux bases de son cinéma, on le retrouve à son niveau habituel : la forme prime sur le fond, la machinerie est bien huilée, c’est beau, c’est inventif (dans sa...
le 26 mai 2022
30 j'aime
Du même critique
Devenir père est un chemin balisé par l’amour et la transmission. Entre liens du sang et liens du cœur, une ballade pudique et douce-amère. La paternité est à la fois éternelle et changeante. La...
Par
le 19 août 2024
5 j'aime
Une réussite en tous points : casting, mise en scène, narration avec son montage alterné, une dramaturgie des émotions et des actions. Et le roman est très simplifié sans être trahi car l’imaginaire...
Par
le 11 juil. 2024
5 j'aime
Un thriller psychologique noir et dépouillé. Avec Costello, Delon restera à jamais la figure moderne du samouraï et l’incarnation de sa solitude.
Par
le 19 août 2024
4 j'aime
