Le premier film d'un enfant (de) star est forcément une curiosité !
En ce qui concerne Unhook the star, c'est encore plus troublant car le fiston de papa John et maman Gena honore formidablement sa filiation en reprenant le style de son père et en faisant jouer sa mère. Comme si la mort du père quelques années plus tôt avait permis au fils de tenter sa chance et de créer à son tour.
Mildred (maman Gena) Hawkes a perdu son mari et peine à faire son deuil. Elle a élevé ses enfants, devenus grands...
Son fils Ethan Hawkes, son préféré, est marié à une femme ravissante, a un emploi satisfaisant et rémunérateur mais sa fille, Ann Mary Margret entretient des relations conflictuelles avec sa mère. Elle ne travaille pas, refuse de poursuivre des études et toute la compréhensivité de Mildred, la communication ne passe pas et elle finit par claquer la porte de la maison familiale.
Face à cette nouvelle solitude, Mildred va essayer de se construire une nouvelle vie.
Sa nouvelle voisine (la blonde Marisa Tomei), une jeune femme fraîchement séparée de son mari violent vit seule avec son fils J.J. et offre à Mildred une chance de se rendre utile en s'occupant de l'enfant.
C'est cette relation entre ses deux personnages que le spectateur observe se construire. La patience, l'attachement et le temps partagé font que le lien qui se crée changera leur vie à tous les deux.
Monica, la mère de J.J. apporte ainsi un nouveau soufle à la vie le la veuve et lui permet de rencontrer un camionneur canadien inteprété par notre Gégé national avant qu'il ne devienne russobelge. Les scènes entre les deux, la séduction complètement troublante (Vous êtres, une vraie femme, à 100%) quoique surréaliste et incongrue qui s'installe fait partie des moments les plus drôles du film. Il est son cadet de 20 ans, c'est une intellectuelle et lui un routier mais elle lui plait. Le spectateur est comme lui, ravi de côtoyer Gena Rowlands à presque chaque plan. -
Faisant la part belle aux émotions, Nick Cassavetes ne tombe ici jamais dans le travers que je lui reprocherais dans ses films plus récents.
La jaquette du DVD comporte des citations que je ne peux pas m'empêcher de copier à mon tour.
"Gena Rowlands, meilleure actrice du monde" (Première)
"Gena, sensible et émouvante" (Le Nouvel Observateur)
"La grandiose, la géniale Gena Rowlands" (Le point)