Ce film catastrophe de 1998 se concentre sur les conséquences humaines et sociales engendrées par l’impact imminent d’un astéroïde sur la Terre. Le film est plutôt réussi, il ne manque pas d’intention, et développe une philosophie facile autour du thème de la fatalité. L’émotion est au rendez-vous, certaines séquences sont merveilleusement tristes. Le spectacle, quant à lui, manque de définition. L’ambiance est élémentaire, rien ne distingue le film d’autres œuvres du genre. Les personnages ne sont pas très intéressants. Le dénouement manque d’intensité. Les effets spéciaux ont très mal vieilli. Et la musique ne s'illustre jamais.
S’il est vrai qu’il ne manque pas de défauts, le film n’en est pas pour autant raté. On a seulement le sentiment d’une recette à laquelle il manque des ingrédients, mais le spectacle se laisse visionner avec curiosité.
En ce qui me concerne, j’ai bien aimé la performance sans chichi d’Elijah Wood. Morgan Freeman aurait gagné à avoir plus de lignes de dialogues, peut-être que son personnage de président aurait pu être mieux développé, mais il honore le peu de matière qu’on lui a confié. J’ai apprécié également l’équipage de la navette spatiale, notamment Ron Eldard qui m’a beaucoup touché. J’ai moins aimé la performance de Téa Leoni. Je l’ai trouvé à côté de l’émotion.
Pour la petite histoire personnelle, j’avais adoré ce film quand j’étais ado. Il m’avait beaucoup marqué. Je l’avais revu quelques années plus tard et je ne voyais plus que ses défauts. Je le revois une troisième fois aujourd’hui et j’essaie de tendre désormais vers l’objectivité. Il y a du bon et du mauvais, mais globalement, le film est tout de même efficace.