Peter Berg (un réal que j'aime bien) est un touche à tout : la comédie noire (Very bad things, méfiez-vous des imitations !), le thriller dépaysant (Le royaume), le film de super-héros dépaysant (Hancock), le film de guerre (Du sang et des larmes), etc. Cette fois, c'est au film catastrophe qu'il s'attaque et croyez-moi : c'est un gros morceau !
En plus d'un Mark Wahlberg, très présent dans le cinéma de Berg depuis 2013, on retrouve un gros casting (et ça, je ne m'en souvenais pas, n'ayant vu la BA qu'une seule fois il y a longtemps) avec les excellents Kurt Russell et John Malkovich (que je n'avais pas revu depuis des lustres). En terme de cinéma, le lustre équivaut à "longtemps".
BREF :
Peter Berg nous met ici la pression (c'était facile, je sais) et quand il le fait, c'est avec 52.590 tonnes d'acier et 126 personnes à bord ! Le scénario (tiré d'un article du New York Times), caractérise juste ce qu'il faut les différents protagonistes et amène une tension qui ne va aller que crescendo, d'abord entre les exécutifs de la BP et le responsable de la sécurité avant de devenir véritablement "physique".
A noter, une très bonne idée : la 2e scène du film (l'exercice pratique de la fille de Mark, avec une boite de soda), à la fois prémonitoire (et qui commence à mettre la pression) et super didactique (parce que bon, après, il faut avoir son diplôme d'ingénieur !).
Et Peter va soutenir ce scénar avec une mise en scène inspirée et une réalisation impeccable sur l'ensemble des 3 actes, et des SFX superbes, notamment (les flammes et explosions sont top, c'est véritablement la "bouche de l'enfer").
Et malgré l'héroïsme de plusieurs personnages clés, le film a le "bon ton" de laisser de la place à la souffrance psychologique et au trauma
(le perso de Mark n'a rien d'un héros tout puissant, à la fin).
Un excellent film dans un genre qui peut s'avérer casse-gueule.