J'avais beau ne pas trop savoir comment cela allait être fait, j'avoue que l'idée de raconter une romance sous forme de match ou plutôt de reportage sportif me paraissait plutôt sympa, voire assez attrayante. Hélas, le procédé fonctionne mal et apparaît plus inutile qu'autre chose, le tournage avec deux ou trois caméras et un perchman limitant très logiquement une quelconque velléité de mise en scène. Malgré tout, Dominique Farrugia a beau être pris à son propre piège par un procédé exploité assez lamentablement, celui-ci dirige bien ses acteurs, à l'image d'un bon Serge Hazanavicius en éternel ado, et surtout les seconds rôles, d'Alain Chabat à Lionel Abelanski en passant par Amélie Pick et Farrugia « himself », à l'origine des meilleurs moments du film et offrant même quelques répliques assez drôles. Dommage donc que « Delphine 1, Yvan 0 » passe autant à côté de ce qui aurait dû faire son originalité et son charme, car dans le registre comédie romantique vaguement dramatique, ce dernier ne se défend en définitive pas si mal. Passable.