Bienvenue chez Nanarland !
J'avoue qu'avant ce monument du cinéma, j'ai vu très peu de films de la firme Cannon ; Cobra, Over the top, Runaway train... bref, je ne savais pas tellement le côté nanar dont on parle tant à propos de cette société.
Et puis Delta Force est arrivé.
Tiré d'un fait-divers réel (une prise d'otage dans un avion à la différence que ça a très mal tourné dans la réalité), on envoie un commando d'élite, le Delta Force, pour aller péter la gueule aux méchants terroristes qui retiennent des otages. On y retrouve la barbe de Chuck Norris, les cheveux de Lee Marvin (dont ce sera le dernier film), la moustache de Robert Forster, le fauteuil de Robert Vaughn (qui est avachi), et Georges Kennedy, venu cachetonner en tant que prêtre. J'avoue qu'après ces deux heures qui furent très longues, je ne sais trop quoi dire.
On ne peut pas tellement parler de qualités cinématographiques, d'autant plus que c'est horriblement mal rythmé, c'est autre chose ; on touche à du nanar de compétition !
Alors, j'avoue que je suis un très grand fan de la B.O. du film, composée par Alan Silvestri (oui, le même qui a fait celle d'Avengers !), car elle aussi est sacrément bourrine en diable. Le problème est qu'on entend le thème principal une vingtaine de fois, et dans toutes les versions, donc bon...
J'avoue que, passé la première heure, le moment où intervient le Delta force est autrement plus marrant, avec Chuck Norris, au regard bovin, qui se la pète en mettant des coups de pied dans un pare-brise et qui pilote une moto équipée de lance-missiles et de mitrailleuses à l'avant et à l'arrière dont sa particularité, si j'ai bien tout suivi, est qu'elle ne se pilote qu'en faisant des roues arrière !
Quant à la technique, entre un avion qui sent le studio à plein nez (car dans les airs, un avion est silencieux !) et qui a l'air de faire des kilomètres, et ses mannequins en mousse et ses maisons en carton, ça n'est pas la folie.
Bon, on va dire que je me suis bien amusé devant tant de bêtise et de punchlines débités à la mitraillette, mais ça fait passer Brett Ratner pour du Woody Allen !