Dans un monde futuriste aseptisé à l'extrême qui ne connait plus la violence, un sociopathe sadique tout droit issu des 90's est lâché dans la nature... Pour le récupérer, une seule solution : faire appel au flic qui l'a arrêté une première fois et décryogéniser le Néanderthal des arrestations musclées : Demolition Man !
Alors, vu comme ça, vous imaginez tout de suite qu'il va s'agir d'un bon gros nanar qui tâche, et bien oui, il y a de ça, mais pas que.
L'intérêt principal du film (le seul en fait), consiste dans l'improbable rencontre entre Stallone et le monde propret du futur, avec une Sandra Bullock particulièrement rafraîchissante en représentante de la police locale et un joli festival de blagues plus ou moins auto-parodiques qui rapprochent plus le film de Last Action Hero que de Judge Dredd...
Déjà un peu trop vieux, débordant de gonflette et sur la pente plus que descendante, Sly est presque émouvant dans son rôle, semblant jouir tout particulièrement de devoir être affligé par ce monde débile où Schwarzenegger est un ancien président des Etats-Unis, où tous les plaisirs de la vie sont censurés et où les radios les plus écoutées passent des vieilles chansons publicitaires... Du coup, j'avoue, j'ai eu quelques-uns de ces bons rires gras que le monde m'envie...
Avec ça, c'est quand même un film impossible, avec une histoire idiote, un monde torché, des explosions gigantesques, des bagarres mal chorégraphiées et des fusillades ennuyeuses. Les décors font de leur mieux, mais les costumes sont réellement imbuvables, même au huitième degré, et puis, Wesley Snipes en méchant impitoyable à la crête blonde, c'est épuisant au bout de dix secondes...
Un gros machin pas très fin, donc, mais avec de vrais perles à l'intérieur pour réjouir les amateurs du genre, et ça suffit presque à sauver la bête...