Daigo Kobayashi est un violoncelliste malchanceux, son nouvel emploi tombe à l’eau : la dissolution de l'orchestre. Afin d’oublier cet épisode malencontreux, il prend un nouveau départ. De retour dans sa campagne natale, il décroche un travail pour le moins surprenant "aide aux départs". Dans une entreprise de pompes funèbres, il occupe le poste de nokanshi : celui qui prépare le corps des défunts, le nettoie, le maquille et l'habille avant sa mise en bière.
Le début d’une nouvelle vie marque la fin d’une autre. Comment deux univers paradoxaux vont-ils entrer en osmose ?
Un pan de la culture nipponne que je découvre avec émotion : un rituel ancestral d’une infinie tristesse, à l’esthétisme inouï. Les japonais ont ce don fabuleux de sublimer n’importe quel objet, accessoire, ou situation, avec des gestes raffinés.
Un sujet universel et sensible traité avec dignité, en toute délicatesse sur une note joviale. Malgré quelques lenteurs (assez communes dans les films japonais), la peine devient joyeuse, exubérante.
Un film qui réchauffe l’âme et le cœur. Une vibrante célébration à tous ceux qui ont fait une différence dans nos vies, en tenant une place particulière dans nos cœurs, puis se sont arrêtés en chemin rendant leur dernier souffle. Rien n’est plus vivant qu’un souvenir.
Je finirai par une superbe citation de Yojiro Takita, le réalisteur «Un film, c'est vivant. On ne sait pas d'où il vient. Il grandit grâce à l'enthousiasme des autres. On ne sait pas comment il finira».