Je viens de revoir ce beau film au moins pour la dixième fois. Assez fasciné je dois l'avouer par cette esthétique du cinéma français qui baignait ce début des années 70.
C'est moins le scénario que l'atmosphère qui est intéressante dans ce polar. La description par exemple de ce Paris gaullo-pompidolien que l'on redécouvre par petites touches ici et là:
Petits commerces, artisans en voie d'extinction, terrain plein de vague à l'âme et balafres urbaines au coeur des trentes glorieuses.
Bien sûr il y a Jobert et Ventura mais la galerie de personnages secondaires qui évoluent autour d'eux est savoureuse. Je pense notamment à Raymond Meunier et Alain Mottet.
Enfin, acteur indispensable du film, le talentueux compositeur François de Roubaix qui signe là une de ses plus belle partition, hommage discret et humble à J.S. Bach.
Post scriptum:
Anecdote piquante.
D'aucuns ont peut-être remarqué que dans le clip de campagne de Benoît Hamon, celui-ci s'était servi du thème de la BO du film mixé avec un commentaire off.
Sans doute une réflexion prémonitoire sur la rue de Solférino, dernier domicile connu du PS avant sa démolition ???