Runaway Train.

Présenté en séance de minuit au 69e Festival de Cannes de 2016, ce premier film en prises de vues réelles écrit et réalisé par le cinéaste Yeon Sang-Ho (The King of Pigs, Seoul Station), zombie-movie sud-coréen rapide et viscéral suit les tribulations d'un virus inconnu qui se répand en Corée du Sud, les passagers du train KTX se livrent à une lutte sans merci afin de survivre jusqu'à Busan, l'unique ville où ils seront en sécurité. Avec au casting les excellents acteurs notamment l'idole Gong Yoo (Like a Dragon, The Age of Shadows), Kim Soo-an, Jeong Yu-mi, Ma Dong-seok, Choi Woo-sik et Ahn So-hee.

Ton destin, ton destin, ton destin...

Sok-Woo est un homme d'affaires très occupé, tellement, qu'il rate la fête des écoles de sa fille, Soo-Ahn qui devait chanter. Puis, pour son anniversaire, il lui offre une console qui lui avait était précédemment offerte. Soo-Ahn demande donc à son père de quitter Séoul pour retourner vivre chez sa mère à Bisan. Sok-Woo après avoir longuement refusé, fini par céder, et le lendemain, ils prennent tous les deux le Korea Train Express, cependant l’état d’urgence est décrété en Corée du Sud suite à la contamination de Séoul par un inquiétant virus, alors que le train s'apprête à quitter la gare, une jeune fille, très malade, rejoint ce dernier au risque de contaminer les autres passagers. Les passagers du train en direction de Busan doivent faire face à des morts-vivants et se livrer à une lutte sans merci afin de survivre.

Ils sont infectés !

Au vu des bons retours critiques lors de sa sortie nationale en France, je dois bien avouer que j'attendais avec impatience de pouvoir visionner l'œuvre à mon tour. Si l’on passe volontiers outre la morale sur l'individualisme en situation de crise zombie, la comédie et le drama si chère aux Coréens, difficile de ne pas reconnaître de vraies qualités à ce long métrage bien rythmé sur presque deux heures de métrage renouvelant le genre sans le bousculer. Point négatif, Dernier Train pour Busan est interdit aux moins de 12 ans, ce film d'épidémie zombie ne comporte aucune scène de gore mais sa virtuosité et l’énergie de l'œuvre surpasse largement World War Z par exemple. Les effets spéciaux sont bien maîtrisés sans être trop dominants, laissant suffisamment de place à l’intrigue avec une formidable inventivité de sa mise en scène.