Korean rapsodie
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Ce train n’est pas comme les autres, assurément. Oublions, de façon immédiate, les infâmes sous-produits cinématographiques survendus cet été par Hollywood et détournons notre regard admiratif vers la Corée du Sud, demeure paisible de Boo Jong Hoo, Na Hong Jin et Park Chan Wook. Doublé d'un sous-texte politico-social tantôt alarmiste, tantôt sincère, DERNIER TRAIN POUR BUSAN balaye, d’un banal revers de main, les Suicide Squad markétés au scalpel.
On aurait terriblement tort de penser que le premier film – hors animation – de Sang-ho Yeon se réduise, au mieux, à un vulgaire lâché de terrifiants zombies affamés. Puisant sans réserves dans un flot de références adoubées, ce "blocbuster" y prouve largement sa différence, dans une mise en scène débridée, se jouant astucieusement de l’espace confiné. Quoiqu’un peu pressant dans les émotions, le long métrage parvient étrangement, haut la main, à tirer les larmes, aussi puissantes qu’il nous invite à rire dans la première partie.
Il était temps. Le temps de contempler un divertissement qui s’assume pour s’élever à la hauteur de son message, de son regard sur l’humanité, de son dégoût pour une société se tournant davantage vers l’égoïsme. La cinéphilie, quant à elle, s’invite bien volontiers dans ce voyage hors du commun, et c’est un nouveau genre que le cinéma coréen s’apprête à réinventer.
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le 7 sept. 2016
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