Le Saint.

Denver, le Manipulateur ( Christopher Walken qui 2 ans après "True Romance" nous offre une variante de son rôle de parrain ) a des soucis avec son grand fils. Depuis que Meg, sa chérie l'a quitté pour un gars de L.A., il enchaîne les conneries, devenant une épave encombrante pour son papa. Le Californien passant en ville pour demander la main de Meg à ses parents, Le Boss demande à Jimmy Le Saint ( Andy Garcia période je peux encore fermer les boutons de ma veste sans que ça fasse une immonde boule, à la fois sobre et juste, ce qui est quand même assez rare avec ce type...) d'intercepter le malheureux et de l'effrayer... Jimmy sorti des affaires n'a pas le choix, il est au bord du gouffre, son commerce - offrant la possibilité à des malades en phase terminale, d'enregistrer des "messages de l'au-delà" pour leurs descendants - ne fait pas recette et surtout on ne refuse rien au Manipulateur à Denver et si, par hasard, on foire, il faut s'apprêter à y vivre ses dernières heures...

Polar mélancolique porté par un casting aux petits oignons ( William Forsythe en tatoué, Jack Warden en narrateur échappé d'un film des frères Coen, Christopher Lloyd en lépreux, Treat Williams en cinglé, Steve Buscemi en tueur à gages efficace, Fairuza Balk en péripapétipute...), "Things to do in Denver when you're Dead" - titre original et qui annonce la couleur -n'a pas eu de chance, "Se7en" arrive la même année et phagocyte les écrans de cinéma et les coeurs des amateurs, éclipsant ce drame mafieux doublé d'une réflexion sur la vie qui restera, à mon sens, le plus grand rôle d'Andy Garcia.