J'aime bien Anne Giafferi, son écriture, son humour, sa sensibilité... C'est donc logiquement que je me suis dirigé vers « Des frères et des sœurs », et m'y suis d'ailleurs bien retrouvé au départ. L'ensemble sonne juste, les relations entre les différents protagonistes sont crédibles, on se retrouve dans les personnalités de chacun, leurs aspirations, leurs défauts... Le regard est nuancé, la gravité et l'humour capables de cohabiter aisément et parfois presque en même temps : non, vraiment, cette histoire de famille, loin d'être une leçon de mise en scène, avait pas mal pour me plaire.
Puis, de manière assez soudaine, voilà que la réalisatrice se fait plus caricaturale, lourdaude et même assez banale dans sa vision des quatre héros : ça crie, ça se répète, situations déjà vues... Et ce presque jusqu'à la fin alors que tout semblait si bien parti. Heureusement, quelques répliques et scènes réussies viennent de temps en temps atténuer ce sentiment, d'autant que le casting est impeccable, notamment féminin, Pascale Arbillot et Blanche Gardin apportant toute leur personnalité pour faire vivre ces deux sœurs bien différentes... Pour un téléfilm français, ça n'est pas trop mal. Pour l'auteur de l'émouvant « La Vie à l'envers », c'est un peu décevant.