Lorsque l'on voit l'affiche, les larmes nous montent aux yeux ; Hardy, Laboeuf, Clarke, Oldman, Wasikowska, Pearce et bien sûr Chastain dans un film du réal' de La Route écrit par Nick Cave...
Rien à dire de plus.
Et même si le film n'atteint nos fantasmes les plus inespéré, il n'en reste pas moins excellent.
L'intrigue a cela d'agréable qu'elle est simple. Pourtant la première partie qui tend à la faire pencher vers le simplisme est heureusement rattrapé par une seconde partie, en or, qui révèle tout le potentiel du film.
Il y a en effet un moment, et je ne saurais dire lequel, où le film bascule, se métamorphose et devient excellent, et je ne saurais dire comment.
L'intrigue et les personnages acquièrent une véritable profondeur, dépassant ainsi le stade linéaire et tout en surface du début. Serait-ce grâce à la moindre importance de Tom Hardy qui polluait un peu la première partie avec ses grognements qui semblent sa patte (Mad Max...) et son regard bovin ?
Ou serait-ce grâce à la présence de Shia Laboeuf qui, malgré ses dérives publiques et privées, a bien, il faut l'admettre, un talent indéniable ?
Ou peut être grâce au rôle, en soit inutile mais pourtant tellement délicat d'une Jessica Chastain qui ici se dévoile et insuffle avec légèreté un parfum de féminité et d'érotisme maternel dans cet univers viril et borné ?
Ou peut être de plus grâce à la B.O. merveilleuse de Nick Cave et de son comparse Warren Ellis ?
Ou peut être de encore grâce au personnage génialissime de Guy Pearce qui pousse le sadisme à des degrés rarement atteints et qui prend une importance non négligeable ?
Ou peut être (sûrement) enfin grâce à l'intrigue qui met en scène d'une manière délicate et terriblement touchante l'entrée dans la cour des grands de celui qui restera toujours le petit frère, pourtant affranchi, grâce à son histoire d'amour rebelle émouvante d'une candeur surprenante au milieu de cette ambiance bougonne d'une violence inouïe ?