Quand te reverrais-je.... Pays merveilleux...

Il y a 2 ans, le socialisme revenait au pouvoir avec un président élu. Une situation qui a vu sa première en 1981, avec Mitterrand, et qui aura vu sa plus grande débacle en 2002 avec le candidat socialiste écarté du second tour pour laisser place au candidat du FN, Jean-Marie Le Pen... En mettant en place deux frères que l'on suit tout le long de ses 20 ans, le film veut n'épargner aucun aspect de cette époque.

Et, par ses deux frères au caractère opposé, le film y arrive sans souci, et fini par mettre en avant les différents électeurs de gauche, qu'il s'agisse de la gauche caviar ou d'une gauche plus près des classes populaires en passant par les idéalistes de toujours.

L'évolution au fil des années se fait sans aucun souci, et permet de régulièrement situer la chronologie des événements, et le casting est bon. Ramzy offre une nouvell palette, plus sensible et le combo Proust-Marmaï arrive sans encombre à tenir le film. L'utilisation d'images d'archives permet d'ancrer encore plus l'histoire dans la réalité et arrive aussi à rappeler la vacuité des émissions politiques notamment, offrant un regard critique intéressant.

Le principal souci, au final, c'est que le film est exclusif. Pour ceux n'ayant pas connu cette période, la plupart des événements politiques sont découverts et ceux qui sont nés entre mi-85 et les années 90, n'ont pour souvenir de cette période que la fin, à savoir avril 2002 avec l'hécatombe socialiste. L'ensemble de l'oeuvre fait dans un sens plus appel à une certaine nostalgie d'une période que beaucoup n'ont pas connu.

L'histoire dans son ensemble se suit sans souci, mais ne brille pas réellement.


Si le film fait très nostalgique et peut exclure les plus jeunes, mais permet d'offrir un regard intéressant sur le monde politique pendant 20 ans.