On commence le film en 2002, Pio est dans l'isoloir et va se souvenir des vingt-et-unes dernières années avant de voter Jospin "comme tout le monde". 1981, donc, et oh bah putain, il a pas vieilli d'un pouce, c'est quoi son secret ?? Et tous ses potes, et Laetitia non plus ils vieillissent jamais. Ils ont bien changé de coupe de cheveux, et de moustache, mais c'est tout. La vache, je suis jaloux.
Non que j'aimerais ressembler aujourd'hui à ce que j'étais en 1981 ( j'avais trois ans... ) mais quand même, comment voulez-vous un seul instant croire à cette noble entreprise, raconter en déconnant l'histoire moderne du Pays des Droits de l'Homme, si dès l'incipit on est privé d'y adhérer !?
Et puis l'intrigue progresse : une excuse bidon, un "triangle" amoureux si plat que c'en est une "droite avec trois points", pour faire du name-droping à gogo pendant une heure et demie. Fort heureusement, des fois ça fait mouche ( Les interventions de Bernard Tapie, la une du Nouvel Obs, et l'horripilant repas gauche-caviar... ) mais dans l'ensemble on a clairement sous les yeux un projet sans âme, mal découpé et fainéant.
Il y a tout de même un super court-métrage caché au sein de ce film : les scènes Dussolier-Karmann. Je serais prêt à acheter un DVD où il n'y aurait que ça.