Que l'on croit ou pas aux magnétiseurs, le personnage de Josiane Balasko nous fait fondre en quelques répliques un peu bébêtes (elle prend tout au pied de la lettre), et on regrette amèrement que les autres personnages ne soient pas aussi bien écrits. Le rôle de l'acariâtre bourgeois snobinard qui ne supporte pas les fautes grammaticales (il manque quelque chose à la liste ?), on n'en peut plus passé cinq minutes, et le pire reste certainement les rôles de Sylvie Testud et Jean-Louis Barcelona, des caricatures sur-jouées auxquelles on ne croit absolument jamais (le "running-gag" des effets secondaires de tous les médocs possibles et imaginables, on ne l'a pas trouvé drôle ni censé la première fois - personne n'irait chercher ça comme raison au comportement de l'écrivain - alors à la dixième...). Des mains en or est une lutte constante entre son amour pour les médecines parallèles, pour les personnages un peu simples et tellement attachants, pour les duos que tout oppose et que tout rassemble, et une direction d'acteurs catastrophique (on pense que Testud et Barcelona ne jouent pas si faux si on ne leur demande pas expressément pour les besoins du rôle très mal écrit...). Nous, on est au milieu, et on souffre. On souffre d'adorer une partie du film, et de rejeter en bloc l'autre. On restera donc à apprécier à peu près cette mignonne petite histoire, qui aurait mérité de se concentrer uniquement sur les deux personnages principaux (et les gens "du coin" que rencontre l'écrivain, qui sont assez drôles), pour être vraiment bon de bout en bout. A trop vouloir mettre de choses dans une intrigue pourtant très simple, le film s'attrape un tour de rein, allez hop : direction la Dame aux Mains d'or (pour réécrire le scénar ?).