L’idée du passé qui ressurgit n’est pas nouvelle [cf. « Lejos del mar » (2015) d’Imanol Uribe] et l’histoire d’Ana (Carmen Maura), veuve, vétérinaire rurale à Zamora (ville de Castille-et-Léon, traversée par le Douro et à 50 km de la frontière portugaise) avec son collègue Darío (Tito VALVERDE qui a obtenu en 1994 le Goya du meilleur second rôle), passionné d’ornithologie, et qui est une ancienne militante de l’E.T.A., rattrapée par son passé, est intéressante. Bien que le film ait obtenu, également, le Goya du meilleur scénario en 1994, le fait que José (Joaquim de ALMEIDA), Portugais vivant à Porto avec sa mère, ancien militant des G.A.L. (Groupes Antiterroristes de Libération), commandos paramilitaires qui luttaient contre l’E.T.A., plus particulièrement en France, et qui lui a valu 5 ans de prison, tombe amoureux d’elle juste après une brève discussion dans un car, est totalement non réaliste, ce qui décrédibilise le film. Sans compter que Carmen Maura n’est pas très convaincante en vétérinaire (même si elle simule une insémination artificielle de vache) circulant en Renault 4 noire et reste peu expressive (malgré les épreuves), tel un moine bouddhiste, dans le film.