C'est une histoire de cadavre planqué dans un étui de contrebasse puis d'un ticket gagnant de PMU dans la veste du même défunt.
En apparence, un sujet de comédie de Boulevard. Mais, curieusement, Lautner n'exploite la situation que très superficiellement. Le rythme n'est pas non plus celui de la comédie débridée et le réalisateur s'est, semble-t-il, plus intéressé aux personnages qu'au sujet, peu original en définitive, et qu'il parait juger secondaire. Lautner donne la parole à une poignée de personnages disparates, lesquels dissertent à propos de tout et de rien, en particulier de leurs petits rêves de bonheur, ou déclament des professions de foi suivant l'inspiration du dialoguiste Audiard. Leurs propos sont comme des digressions au coeur de la comédie et, pour tout dire, leurs bons mots sont souvent plus amusants que l'intrigue.
La palme revient à Maurice Biraud et à Mireille Darc, respectivement truand et prostituée, dont les aphorismes audiardiens sont très drôles. Michel Serrault, en modeste contrebassiste, n'est pas mal non plus, tandis que Louis de Funès, cantonné dans un rôle grimaçant, est peu convaincant au sein d'une famille de cinéma qui ne semble pas la sienne.