Curieux que cette Descente aux enfers, dont la vision du duo Brasseur-Marceau ne peut que renvoyer à la Boum, mais j'y reviendrais.
Ils incarnent un couple avec une grande différence d'âge qui, pour tenter de sauver leur mariage, se rendent en Haïti. L'un a sombré dans l'alcoolisme tandis que la jeune femme s'ennuie, quitte à aller voir ailleurs. Mais le premier, lors d'une soirée arrosée, va tuer accidentellement un marginal qui lui demandait de l'argent, avec un tesson de bouteille enfoncé dans la gorge, et il va être la cible d'un chantage.
On va évacuer la technique atroce du film, avec des plans parfois très rapides, on ne sait pas pourquoi, et une lumière qui ne rend pas justice aux décors haïtiens, avec la sensation qu'il va toujours pleuvoir, alors qu'on aurait pu s'attendre à un soleil éclatant. Mais ce qui dérange un peu, c'est de voir l'ancienne relation père-fille de La boum devenir ici un couple. Il y a quelque chose de quasi-incestueux dont je me demande si ça n'était pas voulu par Francis Girod et Jean-Loup Dabadie pour ajouter encore plus de sulfureux à cette histoire.
Car rappelons-nous que le film a été tourné en 1986, donc c'est le festival des actrices dénudées, ici en l'occurrence Sophie Marceau, qui ne se prive pas pour nous dévoiler ses charmes charmants, ce qui ne veut rien dire. Quant à Claude Brasseur, qui restera lui torse nu, il n'est pas très crédible quand on le voit ivre mort et tituber. Les autres acteurs ne sont pas en reste, avec une micro-apparition de Gérard Rinaldi en patron d'hôtel raciste, ou Betsy Blair.
Après, c'est un peu plus malin que je ne le pensais, car c'est le trauma de l'une, qui a failli se faire violer par un type à queue de cheval dans son passé, pas d'allusions, qui va faire jonction avec le drame vécu par le personnage de Brasseur. Mais ça donne quand même une histoire molle du genou.