Un drame psychologique sous le soleil de Port-aux-Princes, dans une ambiance caniculaire qui exacerbe les doutes et les frustrations.
Après avoir été père et fille dans "La boum", Claude Brasseur et Sophie Marceau forment un couple à la dérive, qui tente de recoller les morceaux lors de ce séjour haïtien. Problème, elle préfère s'isoler la plupart du temps, et lui se réfugie dans l'alcool, encouragé par le propriétaire de l'hôtel, un connard colonialiste à l'humour douteux (Gérard Rinaldi).
On rencontre également dans les parages une Anglaise amoureuse des bijoux, un autochtone amateur de femmes, ainsi que sa maîtresse belge attirée par l'argent. Et on se doute bien qu'un drame va survenir dans cette atmosphère de convoitise.
Hélas, on a bien du mal à ressentir de l'empathie pour les protagonistes de cette histoire : Brasseur campe un type profondément antipathique, et Marceau n'est guère attachante, malgré le soin qu'elle prend à dévoiler son anatomie bronzée (c'est clairement la période de sa carrière où notre Sophie nationale apparaît véritablement canon).
"Descente aux enfers" est donc globalement décevant, le réalisateur Francis Girod se contentant de dérouler un récit convenu, malgré l'écriture confiée à Jean-Loup Dabadie, qu'on a connu plus inspiré.