L'amitié entre un homme et un chien est-elle possible ?


Si le chien est le meilleur ami de l'homme,
l'homme est-il le meilleur ami du chien ?



Le film nous démontrera que c'est bien possible. La complicité qui existe entre un chien et son maître est bien racontée. Le chien répond aux moindres mots et coup de sifflet de son maître. Si avec le sifflet, ça ne semble pas bien compliqué, avec la voix, certaines scènes sont époustouflantes. Sans regarder le chien, ni crier, Sam se fait obéir par son chien qui monte dans le véhicule, descend, suit une piste. Tracker est un bon chien même si il est un peu xénophobe mais là, nous ne pouvons que blâmer son éducation car aucune étude scientifique ne prouve qu'on naisse raciste, homme ou chien.

Raciste, on le devient !



C'est peut-être le côté du récit le plus intéressant de ce film, qui n'est rien de plus qu'un survival dans le désert.


C'est la deuxième fois, au cinéma qu'on me conte l'histoire d'un sniper qui ferait des cartons sur des immigrés clandestins, aux Etats-Unis. Deux fois, ça ne peut pas être un hasard.
Voudrait-ce dire que ce type d'activités existe le long de la zone frontalière entre le Mexique et les USA ?
Quand je pense que j'étais aux Etats-Unis, il y a quelque temps et que j'en ai pas entendu parler. Alors que j'étais dans le coin, j'ai reconnu les cactus.
C'est con. En vacances, on cherche toujours des activités nouvelles. Les mecs communiquent mal.
Mais si vraiment, ce type d'activité existe, ça fait froid dans le dos… et pourtant toute cette région n'est qu'un désert sec, chaud et aride.


Le film nous raconte la traversée du désert et de la frontière à pied par un groupe de migrants. Non, le film ne nous raconte pas ça. suivons de loin un groupe de randonneurs clandestins poursuivi par le grand méchant sniper, interprété par Jeffrey Dean Morgan, et son chien.
Je me demande si Jeffrey Dean Morgan a un chien.
Les fuyards fuient en courant très vite dans différents décors, j'ose espérer naturel. Un coup ils sont dans des cailloux, des plaines arides, des haut plateaux, des cactus à foison. De superbes décors, le sud des Etats-Unis, ses canyons et ses immenses plaines, malheureusement, ici, mal photographiés. L'image m'a semblé plate.


Depuis que j'arrive à faire le distingo entre Javier Bardem et Jeffrey Dean Morgan, ce qui est assez récent, j'aime beaucoup ces deux acteurs. Les deux sont très charismatiques voire même magnétiques.
L'un des deux est terriblement craquant et possède un visage à qui on donnerait le bon dieu sans confession.
L'autre a le même visage, il est aussi craquant mais il est excellent comédien.



Et le casting a choisi le mauvais...



Ce n'est pas que Jeffrey Dean Morgan soit mauvais, il excelle dans le rôle de l'énigmatique enjôleur mais franchement, il n'a pas les épaules pour faire le tueur psychopathe. Il parait trop sympathique. Contrairement à Javier Bardem qui peut être un séducteur magnifique (Mange, prie, aime) mais aussi un tueur redoutable (No Country For Old Men). Cette nouvelle m'attriste car j'imaginais bien Jeffrey Dean Morgan en grand acteur. Pour le moment, le monsieur n'a pas trouvé le film et le réalisateur qui le révéleront et, malheureusement, ce n'est pas Desertio qui le fera.


Desertio n'est pas très bon et une fois que la course poursuite mortelle débute, il est complètement prévisible. Il manque une réelle épaisseur chez les personnages et un discours politique.


Nous ne connaîtrons pas les motivations de Sam, qui l'obligent à chasser le clando. Il dit à un moment qu'il se sent envahi mais ce con vit seul, dans le désert.
Je ne comprends pas son sentiment d'invasion…
Contrairement à Walt Kowalski dans Gran Torino qui avait vu la population de son quartier changer sans dialogue, au fur et à mesure des années. Là, on peut comprendre les raisons qui poussent un gars à devenir raciste.


Mais ici, c'est un cowboy solitaire qui vit seul avec son chien au milieu du désert.


Nous n'aurons pas plus de motivations du côté des migrants. A nous de nous les imaginer. Les journaux nous racontent suffisamment d'histoire pour deviner que la pauvreté est la motivation de l'expatriation économique.
C'est dommage car nous prenons beaucoup de distance avec les personnages dont, en fait le salut ne nous intéresse pas vraiment.



Un film qui rate son sujet



Ne soyons pas dégueulasse. Il faut tout de même saluer le travail des dresseurs de chiens sur ce film.


Et si vous êtes intéressé par une belle et bonne histoire de migrants, je vous conseille vivement de voir ce film passé trop vite aux oubliettes, si vous ne l'avez pas vu : Rêves d'or

Gwangelinhael
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le 3 avr. 2017

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Gwangelinhael

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