La saga Destination Finale, qui commença d'abord avec un premier opus efficace et original, sonna son glas avec le quatrième, censé être le dernier (d'où son titre en VO, « The Final Destination »), mais il cumulait les erreurs, délaissant la trame, servant des exécutions peu motivantes, et l'ensemble semblait de toute évidence avoir été écrit dans la précipitation afin de profiter du filon de la 3D.
Les producteurs ont visiblement appris de leurs erreurs, et sont donc revenus avec un ultime (?) épisode, délaissant le côté alambiqué du second et troisième, avec pour seul et unique but de nous offrir tout ce qu'il peut y avoir de jouissif, livrant une compilation effrénée de décès, immensément plus gores que dans les précédents, et profitant cette fois-ci intelligemment du relief. Les producteurs ont réussi leur pari, nous balançant un déluge d'hémoglobine aussi rythmé et amusant qu'un tour de montagne russe.


Bref, Destination Finale 5 est la pièce qui vient remonter le niveau d'une saga qui était en déclin, et s'offre par la même l'occasion de réparer les erreurs commises avec le quatrième.
Fini le sérieux inhérent à la franchise, ce Destination Finale fonce tête la première dans le burlesque, au point que le spectateur ne pourra s'empêcher de lancer des « beurk » tout en explosant de rire à chaque fois que l'un des teens verra sa vie raccourcie.
Ceci étant dit, tout n'est pas parfait, car si gore il y a, le casting hautement dénué de charisme sacrifie tout enjeu dramatique ou implication du spectateur, ne donnant finalement à l'ensemble pas plus d'intérêt qu'un saut de pop-corn; c'est bon sur le moment mais à peine a t-on quitté la salle que les souvenirs s'effacent déjà.
Point qui comblera les fans, le grand retour de Tony Todd, icône du film d'horreur, mais aussi le croque-mort qui avait tristement été laissé de côté lors du quatrième. D'autres ne manqueront pas de remarquer ce curieux acteur qui ressemble bizarrement à Tom Cruise, et pour cause c'est Miles Fisher, celui là même qui parodiait l'homme dans Super Héros Movie.
Pour conclure, les fans de la saga auront enfin un épisode qui se fout un peu moins de leur gueule, évitant de se prendre au sérieux avec un scénario sans queue ni tête, allant au principal, ou au contraire ça ne leur plaira pas, la trame tenant dans un mouchoir de poche. Ceux qui étaient à l'inverse allergique aux prises de tête sans fin auront une bonne raison de se réconcilier avec la Mort, et cela à grand renfort de grand guignol pas avare en hectolitres de plasma-CGI hilarants.
Mention spéciale pour la scène finale, qui révèle une véritable intelligence dans le scénario et une réelle envie de clore la saga de la meilleure façon que ça soit. Je n'en dirais pas plus, hormis ceci: « I've seen it rainin' fire in the sky ».
SlashersHouse
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le 27 déc. 2011

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