Détective Conan : Le Fantôme de Baker Street
7.2
Détective Conan : Le Fantôme de Baker Street

Long-métrage d'animation de Kenji Kodama (2002)

Lors de la présentation d'un jeu video d'un nouveau genre (pensez ExistenZ), les 50 beta-testeurs sont pris en otage par une IA révolutionnaire avec un plan derrière la "tête" qui les condamne à finir le jeu dans le monde virtuel. Evidemment, Conan et ses amis en font partie. Dans le même temps, IRL, le père de Shinichi enquête sur le meurtre du concepteur dudit jeu.

Passons directement à la technique. Elle n'est pas mauvaise mais considérant que c'est tout de même un film de cinéma, je la trouve bonne mais pas transcendante. Les animations sont un peu limites mais le design est très fidele au manga. Aucun effet ne viendra agrémenter le film sauf un : les "cocons" qui s'enfoncent en tournant après avoir émis de la fumée.

Grâce au Dieu Jeu VIdéo, notons que les scénaristes réussissent à réaliser leur rêve : réunir Conan et Sherlock Holmes ! Mais à part s'en servir comme un outil scénaristique, le jeu vidéo n'a pas vraiment d'autre utilité (mais ils ont pensé au fait que les gadgets de Conan ne marchent pas dans un monde virtuel). Au moins, le traitement du jeu vidéo est neutre, pas positif mais en tout cas, pas négatif.

Le gros morceau de ce "Fantôme de Baker Street", 6e film de Détective Conan, est évidemment son histoire. Elle est tres intéressante et même profonde. Elle tourne autour de 2 histoires menées parallèlement l'une à l'autre comme je le laissais entendre dans le premier paragraphe : Conan dans le monde virtuel à la poursuite de JTR et son père dans le monde réel, à la poursuite du tueur du concepteur. Cette double histoire permet de mettre beaucoup de peps dans le rythme du film qui nous fait passer allègrement de l'une à l'autre. Malheureusement, la durée de 107 minutes ne permet pas de détailler suffisamment chacune des deux histoires. Le premier défaut est donc un léger manque de vrai travail de détective (il y a plus d'action et de tension que d'enquête). Mais surtout, le motif du tueur qui est pourtant un élément important dans toute affaire criminelle est vraiment trop léger. "Mon Dieu, mon arriere arriere grand pere etait un vilain alors je suis OBLIGE de tuer quelqu'un !".

Enfin, finissons sur un point positif. La réflexion sur la société nipponne ressemblant trop à une oligarchie héréditaire est intéressante et dépasse largement les frontières du Japon. Au final, cette réflexion n'est pas poussée très loin et ce sont surtout les problèmes engendrés par ce type de société qui sont présentes mais c'est déjà pas mal pour un simple anime !
sseb22
8
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le 30 sept. 2012

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sseb22

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