Detective Dee II : La Légende du dragon des mers par CaptainSmoke

Profitant du succès critique et commercial du premier volet, Detective Dee revient, toujours réalisé par Tsui Hark mais sans Andy Lau. Du coup, les types sont malins, ils ont fait un Young Detective Dee ! Mais ça les Français ne l'ont pas trop compris, et ont appelé le film Detective Dee 2.

Allez, venons-en au film en lui-même. La BO est très sympathique, et visuellement c'est très très réussi (on sent que Tsui Hark est rôdé à l'exercice). La photographie est parfois tout simplement superbe, et l'ambiance est bien là.

Alors pourquoi 5/10 que diable !

Mais c'est bien simple ma bonne dame ! Ce qui est un de ses points forts est également son plus gros point faible.

Le film a été pensé pour être visuellement impressionnant. On a donc droit à une multitude d'effets spéciaux honorables, des effets de 3D très présents (on sent que les types avaient prévu ça dès le départ, on a donc droit à de la 3D "utile" et rigolote), et de la baston virevoltante (et au ralenti) en veux-tu en voilà. D'ailleurs les scènes de combat sont très rafraichissantes, c'est complètement fumé mais bizarrement ça passe sans soucis.

Malheureusement, tout le budget du film est parti là dedans, et ça se ressent à deux niveaux :

Les acteurs sont insipides, aucun ne parvient à avoir un réel charisme (ni de dialogues intéressants), et Mark Chao souffre de la comparaison immédiate avec Andy Lau. Seul Shaofeng Feng se démarque un petit peu du lot, un peu.

De plus (et c'est certainement ce qu'on peut le plus reprocher à ce blockbuster), le fil narratif du film est trop hâché, du coup les scènes s'enchaînent mal et révèlent un gros problème de rythme. Certaines scènes sont en effets trop longues inutilement, et les scènes clefs sont bâclées (mdr). En gros c'est le bordel dans l'scénario, on s'y perd vite, on sait plus trop où on nous emmène, et sur 2h10 de film c'est un peu ballot.

En bref, ce Young Detective Dee aurait pu être un bon voire très bon film si le scénario avait été travaillé, et que les acteurs avaient pu s'exprimer tranquillou (parce que là autant balancer des acteurs de synthèse sans déconner).