Chose promise, chose Dee !

Detective Dee est le premier film de Tsui Hark que j'attends vraiment depuis Seven Swords. Missing et All About Women sont arrivés sans se faire désirer, et s'ils sont largement détestés par une multitude de fans, c'est le plus souvent pour des raisons qui ne sont pas inclues dans les films ( "Beeuh c'est pas The Blade !" etc... ). Les ayant pris pour ce qu'ils sont, des films mineurs ( tout le monde y a droit ) j'y ai trouvé mon compte.


Avec ce film, Tsui semble avoir mis les petits plats dans les grands, et tout porte à croire que ce film sera celui du grand retour. C'est le cas. He's back ! Alors oui, la scène de combat contre les cerfs est complètement dingue, et celle du trois-contre-un dans les catacombes de la ville fantôme est celle qui m'a le plus fait plaisir.
Mais à côté de ça, je le trouve un peu frileux. Comme si l'échec retentissant de Missing l'obligeait à ne plus brusquer ses fans, à les caresser dans le sens du poil. C'est le reproche principal que je ferai au film. De sacrifier un peu de sa punk-attitude, sans pour autant proposer un discours plus large ou intéressant.


" Tout ce qui est nouveau, un jour deviendra vieux... " annonce Dee à l'Impératrice Douairière, justifiant tout le look du film ! Une sorte de regard en arrière sur les années 2000, comme s'il voulait faire à la fois Seven Swords et ZU2. Hélas, s'il est un regard en arrière, il n'en est pas le point culminant. Les effets numériques de la transformation du visage de Richard Ng, par exemple nous ramènent plus aux Anges Gardiens qu'à ZU2 ( qui, lui, réussissait bien mieux le mélange du Numérique et des bouts de ficelle ).

Mais au final, je préfère que plusieurs personnes sur terre aiment le dernier Tsui Hark que d'être seul dans mon coin à le défendre bec et ongles.

Espérons que ce film marque bel et bien une étape, et qu'il a tiré un trait sur le passé pour se concentrer sur l'avenir. Et l'avenir est radieux car il a mis en chantier Flying Swords of Dragon Gate avec Jet Li, alors qu'ils étaient brouillés depuis trop longtemps !

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Je l'ai revu hier soir en projection numérique au Max Linder, la meilleure salle de Paris, et je dois reconnaitre que ça en jette. Tous les plans d'exposition sont magnifiés, et certaines scènes qui me paraissaient moyennes, ou "frileuses" ( voir plus haut ) sont quand même super-belles à regarder sur grand écran. Donc même si le côté consensuel, déjà évoqué, me tient à distance, c'est du grand art.

Du coup je regrette encore plus que si peu des films du grand Tsui soient parvenus dans nos salles obscures, ces dix dernières années.