A mesure que les super-héros et les créatures sataniques prennent d'assaut les blockbusters, il y a de moins en moins de films d'aventure corrects. On en est réduit au compromis (Hellboy II) ou à attendre des trilogies ou des suites pendant des années (Pirates des Caraïbes, Le seigneur des anneaux). Sans se débarrasser des quelques défauts des américains, le dernier Tsui Hark fournit amplement la dose nécessaire à l'amateur d'aventures en y ajoutant la petite touche maison.
On y trouve tout ce qu'il faut pour faire un bon film d'aventure : Un héros qui en jette, une jolie fille, un side-kick albinos, un vieux chelou, du fantastique, de la baston, une intrigue mystérieusement mystérieuse, des explications fumeuses, du WTF à la pelle, des effets spéciaux plus ou moins réussis et des dialogues qui sortent de n'importe où. Le tout dans une ambiance chinoise fort bien retranscrite avec des superbes plans sur la cité impériale et des décors rêveurs.
Il y aussi malheureusement quelques défauts qui vont avec le genre : une histoire qui coule toute seule, des scènes attendues, des twists à la con et quelques effets spéciaux qui font sourire. Mais vu la rareté de la chose, on va pas chipoter.
Un Indiana Jones chinois sans le second degré mais avec la classe innée d'Andy Lau qui promet la mise en place d'une nouvelle saga dont on attendra un nouvel épisode avec impatience, pour se dépayser entre Iron Man 12 et Thor 7.