Découvert grâce à l'éditeur Zeno Pictures, le film belge « Detention » (de James Desert. Oui, c'est bien un pseudo!) laisse beaucoup sur sa faim, malgré un pitch assez alléchant :
« 1978. Un lycée/collège catholique. Des élèves sont en retenue. Billy, l’un d’eux, manque à l’appel. Alors que le cours vient à peine de commencer, Billy entre avec ses copains, tous armés jusqu’aux dents. Billy vient faire payer à ses camarades de classe leur harcèlement continu. Morgan, lui, a un compte à régler avec les pasteurs pour leurs abus sexuels. »
Le manque criant de budget, ainsi que la réalisation, qui est hélas à la traîne, donnent un résultat manquant beaucoup de punch. Les cadrages et la photographie sont beaucoup trop académiques, il y a peu de recherche et d'audace à ce niveau, et c'est bien dommage. De plus, quasi tout se déroule au même endroit, et l'exercice du huis-clos peut s'avérer casse-gueule. C'est le cas ici... Le rythme est beaucoup trop lent, les plans traînent en longueur et on finit par s'ennuyer malgré la courte durée du métrage (1h20). Le montage et/ou le manque de plans tournés donnent aux coups de feu tirés l'effet de pétards mouillés, la plupart du temps. Quant aux acteurs, qui jouent en anglais avec un accent, même s'ils connaissent bien la langue, jouent de manière absolument pas convaincante, voire carrément caricaturale. Seule la nana blonde avec sa mitraillette, que l'on peut voir sur l'affiche du film, sort du lot. Par contre, les séquences gore vers la fin du film relèvent quand même un peu le niveau général. Ces effusions de sang sont mises en parallèle avec un discours anti-religieux radical du plus bel effet. On aimerait voir et entendre ça plus souvent ! Le dénouement, que je ne révèle évidemment pas, m'a également bien plu. Au final, je reste globalement déçu, et c'est bien dommage, vu le potentiel qu'avaient de telles bonnes idées de base.