Après de nombreux épisodes qui naviguer dans un profond voyage dans les films de série B, Détour Mortel reviens en force avec non pas un nouvel épisode, mais belle est bien un reboot total de la célèbre série réputer gore et horrifique. Celle-ci choisit bien son détour en voyageant dans quelque chose de bien différent de l’original. Nous sommes ici dans une nouvelle Trilogie ? Ou peut-être dans un simple épisode qui ne connaîtra peut-être pas de suite et cela je l’espère profondément. Le réalisateur Mike P. Nelson est aux commandes de cet épisode et propose une nouvelle vision que peut être le cinéma d’horreur en bien, comme en mal. Méconnu pour ma part, je découvre donc son dernier projet filmique en date qui obtient une sortie directe en Blu-ray dans la plupart des magasins du coin.
Mais de quoi parle ce premier possible épisode du détour le plus mortel qui soit ?
De jeunes étudiants décident de partir en voyage dans les Appalaches en Virginie-Occidentale pour une première expérience dans la randonnée de haut niveau. En vue de découvrir de nouvelles sensations et de profiter de la belle météo, explore les recoins perdus de l’immense forêt en perspective et découvre rapidement qu’ils ne sont pas les bienvenus hors du chantier et qu’une fondation datant de 1859 occupe les lieux depuis bien trop longtemps.
Détour Mortel le reboot, ça donne quoi du coup ?
Au niveau de l’aspect narratif, ça semble suivre les codes et surtout la thématique des anciens épisodes, mais rapidement l’aspect reboot reprend les règles du jeu et propose une nouvelle version de la partie. C’est fini les antagonistes infects, hideux ou encore charismatiques, on retrouve une toute nouvelle génération qui ne suit absolument pas les précédents codes qu’avait imposés Alan B. McElroy par le passé. Le récit et le contexte changent complètement et le scénaristique nous ouvre sur une nouvelle voie voulant creuser d’autres thématiques comme celle du Mal et procédé vers une autre vision du cinéma horrifique. On abandonne les effets beaucoup trop gore et on laisse place à de minimes séquences sanglantes sans réel impact sur les spectateurs. Les pièges ou autres principes sont toujours présents, mais cela n’arrive malheureusement pas à suffire pour entrer pleinement dans l’ambiance visuelle et sonore que souhaite le scénaristique et le réalisateur. L’ensemble de toute chose ressent comme un air de déjà vu et l’innovation de meilleure embuscade aurait été de sans doute de meilleurs goûts. L’époque où le bestiaire des vilains était intéressant et permettez une union parfaite avec l’environnement est ici un échec cuisant. On n’a absolument pas peur et le fait que l’ennemie possède des traits beaucoup trop humains, empêche une profonde immersion dans la forêt des morts. On peut malgré tout souligner la volonté de rendre la narration de l’épisode non linéaire en imposant une structure en plusieurs temps qui est franchement plaisante, même si encore une fois ça manque de prise de précision. Laissant un arrière-goût de regret et de tristesse, cette nouvelle histoire n’est rien de plus qu’un nouveau film voulant surfer sur la vague du cinéma d’horreur, même si celui-ci voulait s’ouvrir vers de nouvelles idées et propose un scénario qui change de sa nature de base, on ne peut s’empêcher d’être déçus par la direction choisie, même si celui-ci est écrit par la même personnalité qui à composer la première trilogie.
L’esthétique reprend quant à elle une bonne partie des codes que pouvaient laisser apercevoir les précédents opus cinématographiques. Celle-ci aborde malgré tout une nouveauté intéressante dans sa forme, comme dans son fond en voulant réimposer une nouvelle esthétique plus attachante. Les décors sont plus diversifiés, les connotations sont expliquées qui permettent de nous offrir un souffle de vent frais non négligeable. La colorimétrie est plutôt correcte, ainsi que la photographie qui reflète bien l’ambiance visuelle du film. Il manque malgré tout une touche plus ténébreuse et sanglante pour pouvoir apprécier pleinement les couleurs du royaume des ombres.
En matière de montage et d’étalonnage, on suit une structure conventionnelle qui s’assemble convenablement et s’active une procédure précise pour le public. Les différents plans de caméra nous immergent avec peu intérêt dans un labyrinthe où la mort sonne à tout les recoins de mère Nature. L’assemblage des nombreux plans accentue par moment une forte progression du stresse pour le spectateur, mais n’arrive toujours pas à franchir le seuil de la frayeur.
Le jeu d’acteur signé au casting principal avec Matthew Modine, Charlotte Vega, Bill Sage, Emma Dumont, Dylan McTee ou encore Daisy Head. Un casting jeune et dynamique proposant dans l’ensemble une expérience acceptable, malgré une première partie compliquée. Les personnages de Jen Shaw et de Scott essaieront par tous les moyens de remonter cette pente glissante en jouant une performance plus qu’acceptable, mais cette épreuve s’avère compliquée jusqu'aux dernières minutes.
La partie musicale coordonne une bonne union de l’esthétique et de son ambiance sonore ainsi que des bruitages sympathiques qui procurent par période une légère montée d’adrénaline.
En conclusion, Détour Mortel La fondation n’est toujours pas l’épisode que j’attends depuis des années et ne le serra sûrement jamais malgré certaines qualités qu’on puisse lui reprochés. Ce n’est pas non plus l’épisode le plus mauvais et médiocre de la franchise, mais j’attends bien plus pour un renouvellement d’une des meilleures franchises du cinéma d’horreur du XXIe. Rendez-nous les méchants cannibales et oubliez le plus vite possible l’aspect trop humain que ne doivent pas avoir les antagonistes de cette mythique saga. Si l’envie vous donne de regarder ce premier reboot, faites vite le détour et rebroussez chemin en direction de l’épisode de 2003, tant qu’il est encore temps.