Toute franchise horrifique qui se respecte a ses origines pour le bien des producteurs mais souvent pour le pire des spectateurs et ce qui a souvent tendance à ruiner la part de mystère entourant le fait divers. On produit des suite à tout va sans originalité si ce n’est de déverser de la tripaille et quantité d’hémoglobine sans que cela n’est le moindre intérêt, pas même pour les bisseux tant ces productions sont souvent pingre en la matière. Du gore oui, mais pas outre-mesure, puisqu’il y a une limite à ne pas dépasser pour certains producteurs hollywoodien à la petite semelle qui daigne profiter de notre bonté. Détour Mortel été sympa je le reconnais mais il arrivait aussi après la guerre, sans rien révolutionner au genre. Jeepers Creepers avait par exemple l’originalité de proposer un croquemitaine unique en son genre. Regarder Détour Mortel en lieu et place de Massacre à la Tronçonneuse revient à acheter la marque Winny chez Cora ou Eco+ chez Leclerc, les biscuits auront nettement moins bon goût que les petits prince, ils ne conserveront pas aussi bien une fois le paquet ouvert mais en période d’inflation ils font tout à fait l’affaire. De la même façon le film avait le mérite de divertir un vendredi soir sans réellement se montrer inoubliable si ce n’est peut-être pour les enfants un peu impressionnable. Lorsque la productivité de la poule pondeuse diminue on la reforme et on l’envoi à l’abattoir afin de la remplacer, de la même façon on a inventé les remake et reboot dans l’industrie du cinéma pour perpétuer la lignée d’âne bâté à massacrer. Il faut minimum 20 ans avant d’en arriver là. Détour Mortel La Fondation s’inscrit donc parfaitement dans le giron de la nouvelle génération et de ses wokistes insupportables.
L’auteur a bien pris le soin de constituer son équipe de randonneurs de représentant de toutes les couleurs (ou presque) et de toutes les orientations sexuels qu’il soit genré, non genré, con, ou hipster, peu importe au final puisqu’ils constituent le terreau idéal sur lequel rebâtir les fondations de cette saga. Les jeunes aventuriers en herbe vont prendre le risque de sortir des sentiers balisés malgré l’avertissement lancé par les locaux. Et soudain c’est le drame puisqu’un tronc d’arbre va se mettre à dévaler la pente et éclater la tête d’un de leur copain façon brise noix. C’était marrant jusqu’à ce que quelqu’un perde ses dents. Autant ce genre de traquenard pouvait être amusant dans Le Retour du Jedi lorsque les Ewoks défoncé des TR-TT de l’Empire, autant ce drame peut s’avérer assez choquant. Et les jeunes gens ne sont pas encore au bout de leur peine puisqu’ils ont pénétrés dans le territoire d’une bande de survivalistes qui ont choisis d’y élire domicile pour échapper à la connerie des réseaux sociaux et à la dégénérescence de la société. Alan B. McElroy à qui l’on devait les script des 3 premiers épisodes, rempile et gomme l’intégralité de sa famille consanguin dégénéré qui faisait défaut pour rompre le cou aux clichés, notamment dans la description de sa communauté en apparence barbare mais vraisemblablement évolué et hiérarchisé alors que les citadins prônant la tolérance et la paix s’avéreront bien moins solidaire mais tout aussi sauvage qu’eux lorsqu’ils seront soumis à un stress post traumatique puisque c’est eux qui lanceront par mégarde les hostilités.
Détour Mortel La Fondation cherche moins à susciter la peur, le réalisateur étant bien conscient qu’une palanqué de survival bien mieux lotis que le sien sont passés avant (Wolf Creek, La Colline a des Yeux). L’histoire offre trois temporalités, on suit d’abord la lente descente aux enfers du groupe de randonneurs, puis les recherches du père de l’héroïne qui va se retrouver lui aussi confronté à la secte de fanatique avant que sa fille ne le blesse après avoir accepté son endoctrinement par pure instinct de conservation et ce au détriment de ses amis. Enfin un épilogue sanglant sur fond de règlement de compte viendra conclure le récit. Le film s’attarde en partie sur les châtiments infligés aux pauvres martyrs voués aux « ténèbres » : comprendre se faire énucléer les yeux avec une lame chauffé à blanc avant d’errer comme une âme en peine dans une sinistre caverne. Une damnation qui vous fera regretter de pas avoir fini empalé sur des pics acérés, d’autant que vous ne pourrez pas dire qu’il ne vous reste plus que vos yeux pour pleurer. À défaut, il reste les sanglots d’innocents demandant à ce qu’on les achève pour mettre fin à leur calvaire. Au delà de cette violence tétanisante qui justifie d’ailleurs à elle seule l’intérêt du visionnage, l’originalité est à trouver dans la peur de l’étranger et l’individualisme forcené à la mesure des délires survivalistes naît des deux dernières décennie d’attentats, de guerre, d’épidémie et de menace du fin du monde prochaine. Ces craintes sont finalement partagés par chacun des deux camps à des degrés différents ce qui les amène inévitablement à s’opposer et ce qui soulève une vengeance presque « légitime » selon le point de vue aborder. Cette nouvelle génération prônant la mixité et la tolérance absolue ne serai donc vouée qu’à reproduire le même schéma qu’elle vilipende.
Plus on est de fous, plus on rit. Sur l’Écran Barge, tu trouveras toute une liste de critiques de films complètement DIN-GUES !