D'un coté kathryn bigelow nous assène un message de justification, certes légitime (suis-je la bonne personne, moi femme blanche et nantie pour aborder cette question?) ,mais qui polue un peu la mise en scène de l'ensemble. Et d'un autre côté elle nous délivre une scène de 50 minutes folle de tension et de fatalité (question qui hante l'ensemble de son cinéma) tournée dans l'espace clos d'un couloir et de deux pièces qui reste selon moi une des moments de puissance évocatrice et politique rare que j'ai vu ces derniers temps... Voilà j'aime surtout ce film pour cette séquence interminable (et il faut qu'elle le soit) ou tout les degrés horrifique du racisme systémique qui y sont abordés. Au delà de ça j'ai l'impression que l'pon me dit que le monde n'est pas tout noir ni tout blanc. Que le manichéisme n'a pas lieu d'être ici. Certains flics sont gentils et certains noirs sont méchants et que la société penche plutôt du côté des blancs.. Merci Kathryn mais ça j'étais déjà au courant.