L’affiche ne ment pas.
En 1967 à Detroit des emeutes ont lieu pour protester contre le traitement reservé aux noirs. La ville est une zone de guerre, l’etat d’urgence est decrété, un couvre feu est instauré. Un soir, differents groupes de jeunes (dont quelques blancs) sont dans un motel et font la fête. Ils ne se connaissent pas tous. Il y a deux filles (blanches) venues de l’Ohio. 2 jeunes qui font partie d’un groupe genre les poetic lover et la Motown veut les signer, d’autres jeunes qui jouent au cartes et boivent des demi-pêche. La police, emmenée par un putain de psycho, fait une descente dans ce motel, un carnage va avoir lieu.
Alors là c’est EXCEPTIONNEL. C’est hallucinant de réalisme.
Déjà je voulais pas trop y aller.
Je n’ai vu aucun autre films de Kathryn Bigelow même si je connais de reputation. J’avais vu la BA et je n’avais pas aimé.
Ensuite, je n’avais pas du tout connaissance de cette histoire là, je pensais que le contexte (les emeutes) etait vrai bien sûr mais que peut être l’histoire du motel etait inventée mais non c’est une histoire vraie. (à la fin on nous explique ce que sont devenus les gens)
C’est un film maitrisé de A à Z, c’est totalement abouti, la mise en scène est dingue, toujours en mouvement. Bien sur c’est un film terrible avec une violence envers les noirs dingue (c’est juste 15 ans avant ma naissance quoi), le flic taré , un tout jeune, est incarné par un acteur qui a réussi à me faire flipper avec ses sourcils en accent circonflexe. J’ai envie de voir tous les films de la realisatrice maintenant et c’est le meilleur compliment que je peux faire envers un réal.
Le film relate un evenement precis (la soirée) (même si ça « commence » au bout d’une heure, la premiere heure sert à expliquer un contexte, à nous plonger dans cette amerique des années60 où les noirs luttent pour les droits civiques et en même temps font danser les blancs le samedi soir dans les théâtres), donc c’est pas un film sur la lutte pour les droits civiques, c’est parfois plus un temoignage (j’ai franchement trouvé chaque putain de comedien très bien choisi). Je suis sortie du film avec les jambes coupées , à partir du moment où les flics rentrent dans le motel pour choper les jeunes ca doit durer une très grosse heure et chaque minute est eprouvante, on est sous tension, on sait que ça va mal finir c’est obligé. J’ai pas chialé, mais j’etais tendue de ouf j’ai eu besoin de passer à monop pour ce soir me faire un repas fromage de chevre/ bordeaux, j’ai besoin d’avoir un kiffe là. C’est un cauchemar mais c’est indispensable.