Des brasiers de la colère à l’autopsie de la violence raciale, Bigelow explore avec puissance les zones traumatiques d’une mémoire à vif.

Un film éprouvant , sidérant , dont la mise en scène sous tension nous tient en immersion dans un huis clos d’une puissance incroyable. C’est sans compromis ni manichéisme que le propos développé par K Bigelow sur une page d’histoire indigne recouverte par l’amnésie collective de l’Amérique des années 60 ouvre un regard plus élargi et sans concessions sur le racisme, la violence, la haine et les processus qui y conduisent .Subtil, il analyse les rapports de violence et de racisme qui caractérisent les relations entre tous les protagonistes du film, ouvre aussi son propos plus largement sur le regard de toute une société , pas seulement 2 parties en présence…Il y a une volonté de réveiller les consciences , de rappeler cette histoire qui fait écho à ce qui se passe actuellement… Bigelow dénonce certes, mais avec des personnages décrits avec leurs doutes, leur ambivalence, jamais justement « tout bon / tout mauvais », certains sont partagés entre loyauté courage et lâcheté, jamais tout d’un bloc

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le 5 août 2024

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