Claude Zidi n'a pas fait que des bons films. Ce qu'on retiendra de lui, à sa mort comme d'habitude, c'est que c'était un des rois du box-office dans les années 70 et 80 avec ses comédies. J'ai bien aimé son changement de registre pour Deux. Changement qu'il poursuivra avec le polar Profil bas. Peut-être y avait-il chez lui, à l'heure où la comédie populaire commençait à battre de l'aile, une volonté de se mettre en danger. De se réinventer.
Alors, avec Deux, il raconte la passion destructrice entre un producteur de musique et une agent immobilière. A travers eux, il raconte la difficulté de s'engager. De parvenir à se dire "je t'aime". A faire des projets.
Marc Lambert est un homme à femmes. Frustré de ne plus composer. Profondément égoïste. Être avec la même compagne toute sa vie est pour lui inenvisageable. Hélène Müller est plus difficile à cerner. Elle a des névroses elle aussi. Mais j'ai eu du mal à en déterminer la source. Des parents trop protecteurs peut-être. Une mauvaise expérience dans le passé.
Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'à part coucher ensemble ils ont du mal à avancer et tout ce qui peut leur permettre de passer la vitesse supérieure (mariage, enfant) les effraie. A part la scène du bébé, il ne faut donc pas s'attendre à une grosse comédie. J'ai même eu peur pour eux vu comment ça dérive, la personnalité de Marc et l'atmosphère un brin malsaine. Vu ce qui les décoince au final...bon, je suis un peu perplexe. C'est un sacré électrochoc. Comme début de relation, c'est assez mouvementé.