Deux heures à tuer est un film d'attente, il y en beaucoup dans ce cas : le célèbre "Train sifflera trois fois", "Trois heures dix pour Yuma" pour ne parler que de western et de train.
Le temps laisse monter l'angoisse du dénouement.
Ici, réunis dans une gare de province sous l'autorité de son Chef (l'excellent Marcel Peres) des voyageurs sont sondés par un individu expansif (le grand Pierre Brasseur) à la recherche d'un assassin en série.
Michel Simon en vieil agent d'entretien, Jean-Roger Caussimon dont le personnage hautain et sombre est remarquable, Raymond Rouleau, vieilli mais toujours aussi classe forment une faune étrange sous l'ambiance brumeuse de cette gare perdue.
Les dialogues signés Bernard Dimey sont savoureux dans la bouche d'un Brasseur qui se lâche, époustouflant de naturel et de rouerie.