Que de critiques à faire...

1) Pourquoi?
Le gros du problème est la morale du film : pourquoi ne devrait-on pas commencer à être sincère et direct dans ses rapports sans raison? On doit réellement avoir un prétexte pour assumer ce que l'on pense réellement? Si Antoine n'avait eu aucun problème dans sa vie, il aurait du continuer à dire à ses gosses que leur dessin est parfait et ne pas chercher le meilleur de sa progéniture? C'est ça la morale du film ? Tant que tout va bien, soyez des faux-culs? Et du coup le monde est manichéen : soit tu es un faux-cul, soit tu es un salop. Ok, belle morale, vous êtes quoi vous?

2) C'est bourré de petites incohérences
Pleins de petites incohérences dans l'absolu acceptables, mais qui montrent que le scénario a été ficelé à la va-vite : Antoine rentre du boulot après un déjeuner, ses gosses sont déja en pyjama er il les force à aller se coucher, il fait jour, s'il est 17h c'est le grand max. Le lendemain la famille déjeune, Antoine part avec son pote essayer une voiture, rien ne nous fait comprendre qu'il est parti a 300km de là bien au contraire, il revient, c'est le dîner (et les gosses sont déja couchés!).

3) C'est convenu
Le fusil de Tchekhov, c'est une chose, montrer un gros plan inutile sur une clé planquée par le papa à un moment lent du film, est-ce vraiment utile, ou est-ce simplement prendre son public pour des débiles qui se demanderaient "mais comment il a ouvert la porte?". Le film est truffé de petites choses comme ça, (spoiler alert)

4) C'est surjoué...
Je n'ai rien contre les acteurs français, mais les déclamations dramatiques à la Cours Florent à chaque phrase, le rythme de parole tout droit sorti du théâtre alors qu'on est au cinéma, très peu pour moi. Où est le naturel?

5) .. peut-être parce que les personnages sont mal écrits
Je suis persuadé que les acteurs sont bons, mais que leurs personnages ont été baclés. Que des stéréotypes. Et qui ne collent pas pour la plupart. Le milieu de la pub/martketing parisien, c'est plutôt du Jean Dujardin dans 99Francs d'habitude (d'ailleurs étrange que les 2 films démarrent par une scène sur la création d'une pub pour un yaourt). Un quadra parisien (pas forcément cocainomane) déjanté et cultivé. Pas un petit bourgeois de banlieue parisienne avec son pavillon et son clébard. Ca c'est plutot le stéréotype de son client, le responsable com de la vieille société de yaourt.