Appréciation du film qui se fait en dent de scie au long de cette heure et demie. Deux discours sont remarquables : le monologue de la coiffeuse et la conversation au café entre Robert, le mari de Juliette, et la fumeuse. À eux seuls, ces deux dialogues donnent le ton de l'oeuvre entière de Godart et font rejaillir l'attrait de ce film que l'on regarde intrigué, mais pas captivé. Le montage sonore, plaisant au début, est finalement plus gênant que dramatiquement marquant. La condamnation de la guerre, thème cher au réalisateur, est martelée et insérée sans l'application qu'on lui trouve dans Masculin Féminin. Un Godart moins marquant que d'autres, même si pourtant au zénith de son ton et style. À voir.