La reine ne saigne plus
Le roi Henri VIII et sa versatilité fluctuent dans le choix de la sœur Boleyn qui partagera sa couche.
Excellente fresque historique, le récit relate un épisode primordial de l’histoire britannique : le divorce qui est l’amorce de l’Église anglicane. Anne et Mary s’avèrent toutes deux des arrivistes ambitieuses et mesquines qui tentent de s’attirer les faveurs du monarque. Cette chronique est foncièrement shakespearienne, avec ses rebondissements pléthoriques et son sens de la tragédie. On pourrait reprocher que le métrage s’attarde sur de pareilles futilités que sont les batifolages royaux, mais c’est l’essence de cet épisode illustre. Même si la véracité est contestable, on s’en contre-flûte car nous sommes face à une fiction nullement un documentaire, donc il est raisonnable de broder. Natalie Portman parvient à sembler fourbe et en même temps à être touchante lors de la fin.